La relance par les compétences
Le monde d’après
On n’en connaît pas encore les contours, plusieurs années seront nécessaires pour les dessiner. Réparer ce qui aura été abîmé, bâtir cette part de nouveau monde qui est dans les esprits. Pour ce faire, la collectivité aura grand besoin de volonté, d’énergie et de compétences. C’est sur ce dernier point qu’il est urgent de mobiliser largement.
Les dernières enquêtes menées par l’OCDE, évaluant le niveau des écoliers, des collégiens, mais aussi celui des adultes, ont confirmé un déficit national de compétences. Au fil des ans, la France ne cesse de perdre des places dans le classement des pays membres. Dire que nous savons moins qu’avant est sans doute faux. Mais les autres progressent et nous ne savons plus suffisamment, c’est évident. Et dommageable.
Compétence, savoir-faire...
Compétence, savoir-faire… C’est le bien le plus précieux d’une entreprise, sa valeur ajoutée, sa singularité. Un investissement qui se fait au quotidien et pour le temps long, avec une rentabilité indéniable.
Certains freins au développement des compétences sont facilement identifiables : organisation en silo et absence de communication transversale ; monopole décisionnaire ; faible mobilité interne…
Mais développer les compétences est avant tout une affaire de volonté. Celle du collaborateur, et celle du management. Responsabiliser, encourager l’initiative, donner de l’autonomie… Sont autant d’occasion de stimuler à la fois l’envie et le besoin de développer ses compétences
Le collectif et le management, par les émulations qu’il saura générer, joue un rôle de premier plan dans l’épanouissement de l’individu.
L’entreprise fait-elle mieux ?
Est-ce parce que la confiance est pragmatique, et qu’une entreprise se doit de l’être ? Toujours est-il qu’il est permis d’observer une tendance positive dans les organisations. On s’éloigne de la lutte des classes, de la suspicion bilatérale et systématique entre employeur et employé, patronat et syndicats.
En interne, entreprises et organisations sont maintenant engagées sur le chemin du collaboratif, de la délégation, de l’horizontalité, qui reposent sur la confiance. Un principe qui essaime plus ou moins selon les secteurs : si le numérique est le fer de lance de la tendance, les services publics sont moins prompts à emprunter cette voie. À leur décharge, la complexité de ces transformations croît avec la taille d’une organisation.
En externe, si le rapport de confiance avec son client n’est pas nouveau, on lui trouve des vertus au-delà de la fidélisation : un client régulier est aussi une source inépuisable d’informations, de retours d’expérience précieux. En parallèle, l’exigence du consommateur tend à s’organiser mieux grâce aux outils Internet qui la rende plus puissante, plus pointue.